Témoignage d'Anne-Marie
Après une belle et longue carrière au sein de Sous le Signe de la Danse, d’abord en tant que danseuse, puis au sein de l’équipe enseignante, Anne-Marie Foricher a pris sa retraite et entame ainsi une nouvelle page de vie depuis cet été.
Le contexte sanitaire ne nous a malheureusement pas permis de la célébrer comme il se doit, sur scène, avec ses élèves. Anne-Marie sera toujours la bienvenue au studio et nous espérons la retrouver bientôt.
A l’aube de cette nouvelle rentrée, Anne-Marie vous livre quelques mots sur ces années passées à Sous le Signe de la Danse.
J’avais neuf ans lorsque j’ai fait mes premiers pas de danse dans une petite école du Sud-Finistère et 11 ans quand je suis arrivée à Brest et que j’ai poussé pour la première fois les portes du studio de danse dirigé par Madame Yvette Maguéres.
Je ne remercierai jamais assez Yvette pour cet amour de la danse qu’elle a ancré en moi dès que je l’ai connue. Son dynamisme, son charisme, sa passion communicative, son exigence du travail bien fait, ses talents de chorégraphe ont fait de la petite fille timide que j’étais une adolescente ayant un idéal et un but bien précis : danser le plus possible et le mieux possible. Vint l’époque des amitiés solides avec des jeunes filles aussi passionnées que moi, des rencontres enrichissantes avec Solange Golovine et Jean Golovine, professeurs à Paris, lesquels nous ont parrainées et apporté leur savoir. Grâce à eux et avec l’aide d’Yvette, nous avons pu nous perfectionner encore et nous produire sur scène en dansant des ballets du répertoire classique : Coppélia, La Belle au Bois Dormant et Giselle. Période essentielle de ma vie auxquels je pense encore avec un brin de nostalgie.
De même, je ne remercierai jamais assez Yvette pour la confiance qu’elle m’a témoignée en me donnant des rôles de soliste dans nombre de ses créations, puis plus tard, en faisant de moi son assistante, me permettant ainsi de faire profiter à mon tour les élèves de mon savoir et de mes expériences. C’est avec un immense plaisir que j’ai pu ainsi accompagner nombre de jeunes enfants dans l’apprentissage de cette discipline difficile et exigeante, mais ô combien enrichissante, qu’est la danse classique, et que j’ai pu voir des Ballerina devenir au fil des ans des danseuses – et des danseurs – talentueux. Lorsque ces jeunes me remercient en me disant que c’est grâce à moi si la danse est devenue pour eux une passion, rien ne peut me rendre plus fière et me faire plus plaisir.
Maintenant, il est temps pour moi de prendre du recul. Je ne me fais pas de souci. Avec Mélanie, Stéphanie, Marion, Fanny (talentueuse costumière) et tous les bénévoles qui font un travail remarquable, l’Association Sous le Signe de la Danse est entre de bonnes mains et continuera à nous émerveiller avec de beaux spectacles.
Bonne route à vous tous et gros bisous.
Anne-Marie